une grosse modification de date cette année, suite au passage du ramadan du 22 au 30 juin 2018
pour les voyageurs, et autres oiseaux,, nous recommanderons cette année les évènements ci-dessous :
L'oiseau de feu : musiques et poésies mystiques 27 juin 2018 18h30 Depuis les textes des Pères du Désert, de St Augustin aux divers courants de la mystique médiévale, le Christianisme a suscité un sens puissant de la quête du Divin. Voie spirituelle de l’Islam, le soufisme, depuis le Maghreb jusqu’à l’Asie Centrale, a permis une riche floraison de textes et de poèmes, souvent mis en musique dans les diverses traditions de l’Orient. Le cœur, siège de la réalisation spirituelle, est souvent symbolisé par l’oiseau – Simorgh, Colombe ou Phoenix – qui devient « oiseau de feu » lorsqu’il il est embrasé par la passion divine. C’est à la confluence des voies mystiques des mondes chrétiens et musulmans que se situe le projet musical initié par Gérard Kurkdjian, Jonathan Dunford et Iyad Haimour, porté par l’écrin de la musique baroque et des musiques savantes arabes et ottomanes. Les pièces pour viole de gambe de Marin Marais, Monsieur de Sainte Colombe ou Nicolas Hotman y dialoguent avec les sonorités du oud, du qanoun et de la flûte de roseau ney. Expérience unique où à travers la beauté des mélodies et des textes de St Jean de la Croix, Djallaleddin Rûmi, Mansour Hallaj, St François d’Assise, Hafez, Maître Eckhart, Kabir, St Augustin ou encore l’Émir Abdel Qader, s’offrent en musique les saveurs secrètes et si proches de deux grandes voies spirituelles.
Dhafer Youssef 23 juin 21heures Enfant prodige de la Tunisie, grand maître du oud, vocaliste et compositeur, Dhafer Youssef juxtapose, dans son dernier album «Diwan of Beauty and Odd », la musique ancienne, mystique et hypnotique du soufisme avec la texture du jazz actuel. Dans un entretien, il dit s’intéresser « au soufisme comme au jazz quand il est spirituel chez Coltrane et même Miles Davis. ». Ce qui l’intéresse « dans le mysticisme aujourd’hui c’est l’esprit, la musique, et non pas la croyance en elle-même […] Mes improvisations et mes compositions naissent d’intuitions sans trop de réflexion, une sorte d’“illumination”. « Diwan Of Beauty And Odd » nous emporte, évoque l’envol, la transe. Les vocalises, très haut perchées, en constituent un élément fondamental.
Jordi Savall est l’une des personnalités musicales les plus polyvalentes de sa génération. Ses activités comme concertiste, pédagogue, chercheur et créateur de nouveaux projets, tant musicaux que culturels, le situent parmi les principaux protagonistes de l’actuel renouveau de la musique historique. Il est fondateur conjointement avec Montserrat Figueras et directeur des ensembles musicaux Hespèrion XXI (1974), La Capella Reial de Catalunya (1987) et Le Concert des Nations (1989) avec lesquels il explore et crée un univers d’émotions et de beauté. Il exporte dans le monde cet univers si singulier auprès de millions d’amateurs de musique, faisant ainsi connaître la viole de gambe et les musiques oubliées d’ici et d’ailleurs, ce qui l’a crédité comme l’un des principaux défenseurs de la musique ancienne.
La toute dernière création de Jordi Savall et de son ensemble Hespérion XXI, “Ibn Battuta, voyageur de l’Islam”, a été inspirée par l’extraordinaire récit de voyage de l’écrivain arabe Ibn Battuta, qui commença son périple en 1325 à l’âge de 21 ans et parcourut le vaste monde durant plus de trente ans, allant de son Maroc natal jusqu’au fin fond de la Chine et dépassant les limites alors connues de l’Afrique.
Ce concert est un voyage musical à travers la deuxième partie de l’itinéraire d’Ibn Battuta. À partir de 1333 et après avoir visité l’Afrique du Nord, le Proche Orient et le Golfe Persique, il arrive en Anatolie, voit la grande Constantinople et s’enfonce dans les glaciales steppes russes pour arriver finalement au cœur de l’Asie jusqu’en Afghanistan et au Pays de Sind, l’actuel Pakistan. Il séjourne pendant sept ans en Inde puis ira jusqu’aux îles Maldives et à Ceylan. Il traverse finalement le Bengale et l’Indonésie pour atteindre la Chine mystérieuse. Sur le chemin du retour vers le Maroc, il visite la Sardaigne et ce qui reste encore d’Al Andalus pour finalement traverser le Sahara et arriver au royaume de Tombouctou, le légendaire Pays des Noirs (Bilad as-Sudan), l’ancien empire du Mali, avant de revenir à son pays natal en 1354 où il décédera entre 1368 et 1377.