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Photo du rédacteurLaHuppe

Activité sismique au nord du Maroc


Le Maroc a connu une série de tremblements de terre depuis décembre 2015 : le dernier, d’une magnitude de 5,3 sur l’échelle de Richter est advenu le vendredi 11 mars 2016 à Nador et ElHoceima avec répliques et mouvements subséquents.


Selon les rapports de l’institut National de Géophysique et du CNRST, le dernier tremblement de terre, enregistré à 4:16 AM, a été suivi 3 minutes plus tard par une réplique de 4,3 sur l’échelle de Richter. Depuis décembre 2015 une série de mouvements de différentes magnitudes sont advenu, ce que les sismologues attribuent à une intense activité des plaques Eurasienne et Africaine, prés de la côte Marocaine.

Le 25 janvier, un séisme de magnitude de 6,3 a occasionné quelques dommages dans le sud de l'Espagne, et le nord du Maroc, la même région qui en avait subi un à 40 kms d’el Hoceima, il y a douze ans, et qui avait laissé des centaines de morts.

Selon un site de suivi sismique, Nador a subi 2 tremblements de terre ces sept derniers jours, 11 le dernier mois, et un total de 25 cette dernière année.

Un précédent séisme majeur, de magnitude 6,3 a frappé Hoceima en 2004 tuant 600 personnes et laissant des milliers sans-abris :l’épicentre était localisé à 56 kms d’el Hoceima.


Bien que cette zone soit connue comme sismiquement active, la régularité récurrente de ces séismes cause détresse et inquiétude parmi la population, qui préféra passer une nuit dehors plutôt que de se risquer à dormir dans ses foyers.

La réaction la plus étrange provint d’un imam local, Yahya El Mdaghri qui attribua la série de séismes de janvier à la volonté divine!!!

El Mdaghri imam de la mosquée Hamza de Salé, affirma pendant la prière du vendredi que Dieu savait ce qu’il faisait, impliquant ainsi que les séismes étaient la punition de Dieu. la conséquence de la dégénérescence et du traffic de drogues de ces régions : elles méritaient ainsi leur châtiment. Les résidents du nord-Maroc ont vivement contesté cette allégation et l’ont honni comme « simili-DAECH ».

 

Le premier novembre 1755, advint un séisme majeur, de magnitude 8,5 à 9 qui frappa le Portugal, l’Espagne et le Maroc et qui fut décrit comme le grand tremblement de terre de Lisbonne. Ce qui ne fut pas détruit fut ensuite ravagé par le tsunami subséquent et les incendies qui firent rage pendant plusieurs jours.


Quarante mille personnes furent tuées. Une zone de subduction sous Gibraltar est réputée être coupable. Des volcans sous-marins de la zone de Cadix sont également suspectés.

Mais, à la différence des vastes zones de subduction de la zone des Mariannes ou de l’Alaska, cette zone de subduction est petite, et se meut très lentement. Large au maximum de 200 kms, elle ne bouge que d’environ 1 cm par an. Il semble y avoir eu création d’une micro-plaque entre les plaques Africaine et Eurasienne. Les chercheurs ont pu localiser avec un GPS son mouvement de quelques millimètres vers l’ouest tous les ans. Les limites de cette microplaque se trouvent dans le sud espagnol et le nord Marocain. Comme la faille de San Andreas en Californie, ce glissement en subduction de ses limites est capable de causer de nouveaux séismes dans le futur.


Mais vu l’extreme lenteur de déplacement de celle-ci, les résidents de cette région ont probablement un répit d’un millier d’années avant un autre tremblement majeur.


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