Le complexe "dar Mohamed BA CHERGUI" (ex-palais du caïd Ba Mohamed Chergui qui y a vécu au début du XXe siècle) se situe le long de derb al-Horra qui relie les deux artères, Talâa Kbira et Talâa Sghira. Elle est également appelée dar al-Amane (maison de sécurité). Sa construction a duré plus de quinze ans et fut achevée vers le début du XXème siècle. Accolé au palais opposé dar OUEZZANE, il a été vendu en 2007/2008 à des investisseurs Saoudiens-Suisse en vue de restaurer l'ensemble et d'en faire un complexe hotelier de 28 chambres de grand luxe.
Des maisons de la rue derb el Horra ont été rachetées : le but serait d'en faire une rue gardée-filtrée. Le parking AinZleten serait transformé, rénové avec une fontaine et une gestion plus saine éliminant les voitures.
Las, … depuis 8 ans rien ne semble avoir avancé…
extrait d'une publication antérieure :
"Il était surtout question de rassembler et convaincre tous les héritiers de céder le foncier», indique-t-il.En effet, ledit palais s’étend sur quelque 1.800 m2. Appelée également Dar Al Amane, la construction de cet édifice a duré, selon les historiens, plus de 15 ans et ne fut achevée que vers le début du X Xe siècle. Cette résidence se compose de Dar Kbira (grande maison), du jardin et de nombreuses annexes (masriya, magasins, écurie, hammam, cuisine, latrines). Dar Kbira se distingue par ses trois grandes salles à coupoles et sa fontaine murale. Ces salles sont disposées autour d’un patio revêtu de marbre et zellige. Les piliers ronds occupent une place de choix dans cet espace merveilleux. Quant au jardin, d’une conception rare, il constitue un poumon pour l’ensemble de la résidence. D’une superficie de 650 m2, il est entouré par trois somptueuses galeries et se subdivise en parties distinctes, de forme géométrique, composée d’étoiles à huit branches et de croix. Elles se regroupent autour de trois fontaines en marbre qui rendent l’ensemble spectaculaire. Ajoutez à cela des arbres d’agrumes tels que le Citrus limonum (citronnier) et le Citrus nobilis (mandarinier) qui sont plantés au centre de quelques jardinières en forme d’étoiles. Bref, ce riad qui est le résultat d’une conception raisonnée, née du mariage entre la nature et la géométrie, mérite aujourd’hui une restauration totale pour qu’il retrouve son lustre d’antan. Une touche particulière sera donnée aux arcades, colonnes, coupoles, kiosque mauresque, minzehs.
Au final, cette maison d’hôtes ressemblerait à un musée qui renvoie à des siècles en arrière, mettant en exergue les splendeurs de l’architecture arabo-andalouse. A ce titre, les nouveaux propriétaires affirment qu’ils ne lésineront pas sur les moyens. Une importante somme ira à la réhabilitation des 50 chambres que compte le palais. Les experts en la matière estiment l’opération à plus d’une dizaine de millions d’euros. «Les travaux devront démarrer après évacuation des lieux. C’est-à-dire, le premier coup de pioche sera donné à partir du 2e trimestre 2009», explique le responsable de Fès New Génération. Et d’ajouter que son agence envisage de prospecter, pour le développement touristique et la préservation architecturale, patrimoniale et culturelle de l’ancienne médina de Fès, plusieurs investisseurs afin d’acquérir d’autres palais (El Jai, Ababou et Mokri, entre autres). A rappeler que le palais Mokri constitue avec Dar Ba Mohamed Chergui et Dar Glaoui, trois bijoux de l’architecture marocaine, inscrits d’ailleurs dans le cadre du Programme du développement régional du tourisme (PDRT), signé en 2005 (cf. www.leconomiste.com)"
Tout proche du riad TOYOUR, un jardin unique avec ses fontaines en forme d'étoiles.
Nous avons visité l'intérieur qui se dégrade lentement, avec son ancien hammam. Heureusement des étais ont été installé pour préserver ce qui pouvait l'être.
Superbes exemples de poutres en cèdre sculpté
une superbe fontaine en zellige : remarquer les lune-soleil du centre