Ne pas tenir ses engagements envers les hôteliers, et leur imposer une politique commerciale léonine ne suffit pas à la plateforme néerlandaise de réservations d'hôtels Booking.com : elle est également en délicatesse avec les autorités fiscales de plusieurs pays. Elle a annoncé mercredi à l'AFP avoir conclu un «accord amiable» de 153 millions d'euros avec les autorités fiscales françaises, portant sur la période 2006-2018.
«En tant que groupe néerlandais payant des impôts aux Pays-Bas, nous maintenons que nous sommes et avons toujours été en règle avec la fiscalité française, et nous sommes satisfaits de confirmer que nous avons atteint un accord amiable avec les autorités fiscales françaises», a précisé le leader européen de la réservation en ligne, On appréciera....
L'accord ne couvre pas les exercices comptables allant de 2018 à 2022. La direction générale des finances publiques (DGFiP) n'a, comme à son habitude, pas souhaité commenter l'information, celle-ci étant couverte par le secret fiscal. Créé aux Pays-Bas en 1996, Booking.com, filiale du géant américain Priceline Group depuis 2005, avait fait l'objet d'un premier contrôle portant sur ses activités en France sur une période comprise entre 2003 et 2012. En 2016, la plateforme s'était vu notifier un redressement de 356 millions d'euros par le fisc français, avec qui il a ensuite négocié pour arriver à un accord.
«Chez Booking.com, nous nous efforçons de nous assurer que notre activité est en accord avec la loi de l'ensemble des pays dans lesquels nous opérons. Cela inclut notre volonté de s'acquitter de l'ensemble des taxes et impôts applicables qui nous incombent», a indiqué Booking.com dans une déclaration transmise à l'AFP, se disant «satisfait» de la résolution. Le siège de la plateforme se trouve aux Pays-Bas, pays dont la fiscalité pour les entreprises est plus avantageuse que celle d'autres pays européens. Elle est implantée depuis 2001 en France, avec plusieurs bureaux locaux, et propose des hébergements partout dans le monde.
Kommentare